Présentation de la commune
Superficie: 753 ha; Altitude: 451 m ; Population (en 2009) : 160 habitants
Le village est situé en Hautes Cévennes Ardéchoises, il fait partie du canton d’Aubenas 2 et est voisin des communes de Saint Etienne de Boulogne, Vesseaux et de Saint-Julien-du-Serre. La plus grande ville à proximité de Saint-Michel-de-Boulogne est la ville d’Aubenas située au Sud-Ouest de la commune à 9 km.
Ce village est composé de onze hameaux, le Château de Boulogne, Fougerolles, le Cerisier, Massiol, le Village, le Planart, Escharavil, le Vernet, Miravil, le Taillé et le Crots.
Les rivières, le Luol et la Boulogne, traversent Saint-Michel-de-Boulogne.
Un peu d’histoire :
Michel : Archange, en araméen Michael, “Qui est comme Dieu”, son nom est cité 5 fois dans la Bible.
Au XIIe, Seigneurie des comtes de Valentinois. Le château passa des Poitiers – possesseurs jusqu’en 1384 – aux Lestrange, Hautefort, Saint-Nectaire, Crussol-Florensac (1688), puis aux Fay de la Tour-Maubourg au XVIIIe qui furent les derniers barons de Boulogne.
Boulogne fut le siège de l’une des douze baronnies du Vivarais.
La commune portait le toponyme révolutionnaire de “Boulogne”.
Le château, épargné par les guerres de Religion et la Révolution, fut dépecé au XIXe à l’instar de Cluny par un habitant de Saint-Etienne de Boulogne.
Architecture :
Maisons anciennes et de caractères dans les différents hameaux du village.
Saint-Michel-de-Boulogne : Porte monumentale Château de Boulogne, classée monument historique.
Ruines du château de Boulogne XIIe et XVIIe (MC), médiéval réaménagé à la Renaissance. Le château de Boulogne a été construit sur un escarpement rocheux bordé de deux petits cours d’eau, et protégé à l’est par un large et profond fossé. Le donjon fut construit par les Poitiers au XIIIe. Raoul Lestrange propriétaire en 1384 érigea trois tours rondes, accentua la fortification, couronna le donjon d’un mâchicoulis, conçut peut-être le châtelet d’entrée ainsi que la barbacane disparue, reliant les tours et le logis principal du seigneur. Louis de Lestrange construisit la grande salle d’armes voûtée et prépara l’achèvement de la seconde enceinte avec porte monumentale par René de Hautefort qui, en épousant Marie de Lestrange, seule héritière, en 1579 transféra à sa maison la seigneurie de Boulogne. Boulogne et Grozon deviennent ainsi places catholiques par le mariage de la protestante Marie de Lestrange avec le catholique René de Hautefort. Ce dernier réalisa des aménagements grandioses: le décor, les terrassements et voûtes des abords, la liaison sur mâchicoulis et trompes d’angle des poternes d’entrée et du pont-levis.
En 1638, les Saint-Nectaire succèdent à Claude de Hautefort dont le mariage avec Paule de Chambaud (La Tour du Pin-Gouvernet) devait rallumer la tension de cette époque troublée. Le loyalisme de René de Hautefort, gouverneur et sénéchal du Velay pour la Ligue en 1590 permit aux catholiques de la région de s’abriter à Boulogne.
Ce château représente la plus importante et la plus belle forteresse gothique du Vivarais.
Sa position stratégique permettait de maîtriser les chemins menant au Puy-en-Velay et au col de l’Escrinet. Épargné par les guerres de Religion et la Révolution, il fut vendu comme bien national en 1793; enfin il fut dépecé par un habitant de Saint-Etienne-de-Boulogne en 1820, mais les ruines en imposent encore, notamment son formidable donjon.
Curiosités:
Église XIXe.
Chapelle romane XIIe.
Rives de la Boulogne, la Boulognette et de l’Oize.